Encore de la musique
Debussy - Reflets dans l'eau
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Debussy - Reflets dans l'eau
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Madame Francoise a une nouvelle voiture. Sieges en cuir toit ouvrant et un long capot noir. Cet apres-midi elle roule dans une petite ville des environs. Il fait beau, un vent agreable lui passe dans les cheveux et s engouffre dans son chemisier.
Tout commence bien. Mais finit ainsi:
MON cri un chant, ses coups des caresses, mon refus un caprice, mes bleus des tatouages, mes larmes de joie, sa violence de l enthousiasme, ses insultes des mots d amours, il m appelait son petit animal craintif, sa chose, NON voulait toujours dire oui, mais le viol restera toujours un crime impuni
Une tentacule pendait de sa bouche
Etait-elle devenue la veuve du diable - mort dans ses bras?
Regard vaporeux, yeux retournees et livides, une langueur demoniaque surprit mon ame
Pas de légèreté, toute l'éternité dans un mouchoir en papier, le feu des papillons de la nuit, roulent des yeux des billes, voilà les yeux béants, cernes inoubliables, le chemin du désespoir. Oh désespoir ! Si tu étais un rocher les algues pourriraient sur ton dos crochu, une grenouille et les mouches moisiraient dans ton gosier. Soudaines envies de sexe, de feu, de vieux seins tordus et grognons. Les mouettes aimaient chanter à tue-tete ? Nu dans les herbes hautes, sur les champs, sous les soleils, picote par le vent ? La machine à billets ? Rien de rien... Tout s'endort... toute légèreté, chaque instant, chaque pas de vie est maintenant branlant. J'éjacule ses derniers mots. Mes derniers mots.
J'étais dans l'état d'un chien tirant sur la laisse. Je ne voyais rien. Enfermé dans le temps, dans l'instant présent, dans la pulsation du sang, je souffrais de la meme facon qu'un homme qu'on vient de lier pour le tuer, qui cherche a casser la corde. Je n'attendais plus rien d'heureux, de ce que j'attendais je ne pouvais plus rien savoir, l'existence de Dorothea était trop violente. Peu d'instants avant l'arrivée de l'avion, tout espoir écarté, je devins calme. J'attendais Dirty, j'attendais Dorothea de la meme facon qu'on attend la mort. Le mourant le sait, soudainement : tout est fini. Cependant, ce qui va survenir un peu plus tard est la seule chose au monde qui importait !